Guilde de la Voie de Némésis
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Guilde de la Voie de Némésis

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 Undomiel

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Angie
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Angie


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MessageSujet: Undomiel   Undomiel EmptyVen 5 Jan - 18:09

Une ombre légère se mouvait sur le tapis d’herbe qui bordait l’école des marchands d’Alberta. Elle ne semblait pas à l’aise, ne courrait pas vite, mais s’éloignait sûrement de l’internat. Ce soir, la jeune femme allait peut-être lever un voile sur ses origines...

Undomiel était une jeune femme réservée, solitaire que le métier de marchande rebutait, mais par lequel il fallait passer pour devenir celle qu’elle voulait être dans un futur qu’elle espérait proche. Ses camarades de classe la définissaient comme quelqu’un qui fuyait les contacts et la communication, comme quelqu’un à qui on n’adressait pas la parole sous peine des pires menaces et personne n’avait osé vérifier si les menaces pouvaient être mises à exécution.

On disait d’elle qu’elle avait été abandonnée à sa naissance parce que ses parents auraient été trop pauvres pour s’occuper dignement d’un nourrisson, qu’elle aurait été abandonné parce que sa naissance n’aurait pas été désirée, parce qu’elle aurait été trop laide, mais cet argument n’avait pas fait long feu, tout autant que la personne à l’origine de ce bruit...

Sauvage et farouche, tels sont les qualificatifs qui viennent à l’esprit des personnes qui croisent son regard. Mystérieuse aussi.

Toujours à chercher qui pouvaient être ceux qui l’avaient laissé alors qu’elle n’avait que quelques heures, sur le parvis d’un couvent, aux bons soins des sœurs qui logeaient là. Sa plus tendre enfance, elle la passa dans ce couvent, aux cotés de celles qui l’avaient toujours soignée, aimée, éduquée. Quand l’internat fermait pour les vacances scolaires, c’est toujours là qu’elle revenait, et c’est cette petite cellule avec une vue sur la capitale Prontera, qu’elle qualifiait comme son « chez elle ».

Les sœurs avaient bien tenté de savoir qui pouvait être la mère de cette enfant si jolie, mais leurs recherches de l’époque furent vaines. Il faut dire qu’il y avait et qu’il y a toujours beaucoup de maisons à l’écart de la capitale, perdues dans la campagne. Et aucun indice ne laissait penser à une caste en particulier : emmaillotée dans un linge propre, l’enfant était nue quand elle fut trouvée, aucun bijou, aucun mot des parents, rien. Rien d’autre que cette enfant qui gazouillait par un beau matin de printemps devant une porte.

Son enfance ne fut pas malheureuse, loin de là. Elevée dans les valeurs et les codes de la Sainte Eglise, parmi les jeunes filles de bonne famille à qui les sœurs tentaient d’inculquer une éducation digne de leurs rangs. Mais ces enfants retournaient toujours dans leur famille au bout de quelques années et c’est ainsi qu’Undomiel devint une solitaire.

Vive d’esprit, peu bavarde, elle ne craignait pas les tâches les plus ardues. De constitution un peu plus faible que les autres enfants, elle ne prenait jamais part à leurs jeux et restait toujours à les regarder jouer à la guerre. Ses magnifiques yeux bleus ne se levaient que rarement des livres qu’elle aimait lire. On la trouvait souvent soit à la grande Bibliothèque de la capitale, soit dans celle du couvent.

Elle avait commencé à vouloir retrouver ses origines à partir de 11 ans, du jour où elle en parlant avec l’une des jeunes filles du couvent, elle avait compris le concept de la famille. Un père, une mère et au moins un enfant, tel devait être le schéma d’une famille. Elle avait commencé à poser des questions aux sœurs qui ne savaient rien de ses parents, puis elle questionna les personnes qui entraient au magasin du couvent.

C’est là qu’elle apprit à ses dépends ce qu’est la méchanceté humaine. Les premières personnes à qui elle avoua chercher ses parents furent sincères et touchées par ce petit bout de bonne femme pas plus haut que trois pommes qui se posaient des questions d’adulte. Mais personne ne savait d’où elle pouvait venir.

Dans la ville, certains se mirent à parler de cette jeune fille qui vivait au couvent et qui avait été abandonné à sa naissance. Une dame qui n’avait rien d’autre à faire qu’à se laisser vivre au gré de la fortune familiale, vint un jour rendre une visite aux sœurs afin d’acheter le précieux miel qu’elles fournissaient.

Undomiel, comme à son habitude, héla la dame à sa sortie du magasin :

Undomiel : « Bonjour Ma Dame. Je suis née il y 11 ans, au printemps et je cherche mes parents. Les connaitriez-vous ? »
La dame : « Il y a 11 ans dis-tu ? Hum… J’ai bien connu une jeune femme à cette époque, mais cela m’étonnerait qu’elle souhaite te retrouver si elle est bien ta mère. »
Undomiel : « Excusez moi pour mon impudence, mais pourriez-vous s’il vous plait me dire qui était cette femme et pour quelle raison elle ne souhaiterait pas retrouver son enfant ? »
La dame : « Qui voudrait d’un enfant souillon qui vit chez des bonnes sœurs ? Et puis si ta mère t’a abandonné, c’est qu’elle avait ses raisons, sans doute qu’elle ne voulait pas d’une fille fragile, mais un garçon fort. Ou alors ton père ne voulait plus d’elle après en avoir profité ! »
Undomiel : « Ma Dame, vous êtes bien méchante avec une enfant. Au moment de votre Jugement, Dieu saura certainement s’en souvenir. »
La dame : « Mais bien sûr… J’en tremble d’avance. »

Elle pleurait silencieusement, des larmes roulaient sur ses joues pâles. Sœur Apolline qui avait découvert l’enfant, était au magasin ce jour-là. Elle était plus proche de la petite que n’importe quelle autre des sœurs.

Sœur Apolline : « Undomiel, cette femme crache du venin aussi facilement que tu respires. Il ne faut pas croire ce qu’elle vient de dire. »
Undomiel : « Je le sais bien Apolline, mais je n’ai rien à quoi m’accrocher, pas un indice sur mes origines, rien… Pourquoi mes parents m’ont-ils abandonné ? Qui sont-ils ? Sont-ils toujours vivants ? »
Sœur Apolline : « Ils sont toujours en vie bien sûr. Dans ton cœur, ils le seront toujours mon enfant. »

Depuis ce triste jour, Undomiel se contentait de servir au magasin. Puis elle est entrée à l’école des marchands. Non pas que la vente était le métier auquel elle se destinait non, elle voulait devenir une alchimiste. Elle avait lu les récits de la célèbre Marina Blupot et mourrait d’envie de pouvoir à son tour déchiffrer les mystères des plantes, créer des acides capables de percer les plus solides armures…

Mais avant de pouvoir réaliser son rêve, il lui fallait suivre les cours de commerce délivrés par l’école des Marchands d’Alberta. Ses camarades de classe venaient de tous les horizons, beaucoup avaient des grands frères ou des grandes sœurs connues dans tout Rune Midgard et rêvaient eux-mêmes de pouvoir leur confectionner des armes dignes de ce noms, ou des potions capables de leur redonner force et courage.

Undomiel n’avait ni frère ni sœur à qui venir en aide, et personne qui ne pourrait l’aider à apprendre plus vite son premier métier. Undomiel était une solitaire obstinée qui avait un but à atteindre… Devenir alchimiste…

Pour l’heure, elle sortait donc de l’internat en pleine nuit, bravant l’interdit des sorties nocturnes, risquant de se faire expulser de l’école. Mais le jeu en valait la chandelle… Peut être que cette nuit elle allait enfin avoir un premier indice valable sur ses origines.

La jeune femme avait passé sa matinée à récolter des herbes qu’elle conservait précieusement dans son cart. Et dans l’après-midi, elle était allée s’installer parmi les jeunes vendeurs sur l’une des places d’Alberta, cette fameuse place où les alchimistes venaient acheter les bases de leurs potions les plus simples.

Une vieille femme était passée par là, courbée sous le poids des ans. Elle cherchait des herbes blanches qui lui redonneraient un peu de santé. Et Undomiel en avait une bonne quantité. Elle préparait le colis que la femme était en train de payer quand leurs regards se croisèrent.

La femme bégaya quelques secondes, avant de parler normalement :

La femme : « Si tu es celle que je crois, tu as bien les yeux de ta mère… »
Undomiel : « Que dites-vous Ma Dame ? Vous savez qui est ma mère ? Ce n’est pas une farce ou une moquerie ? »
La femme : « Ces yeux-là ne peuvent être que ceux de Lydiane… »

Sa voix se brouilla ainsi que ses yeux.

Undomiel : « Est-ce que ça va ? Ma Dame ? Vous êtes toute pâle ! »
La femme : « J’ai… j’ai besoin d’un remède chez moi… Soit ici dans 6 heures… J’y serais. »

Il était minuit et la jeune femme arrivait sur la place en question. Les rues étaient désertes, quelques chats se faufilaient ici et là et l’un d’eux alla se frotter aux jambes d’une vieille dame assise sur un banc public.

Undomiel serra très fort dans sa poche, le rosaire que sœur Apolline lui avait un jour offert. Elle priait pour que ce ne soit pas encore une mauvaise blague.

Undomiel : « Comme promis, me voilà. »
La femme : « Ponctuelle. C’est bien jeune fille. De nos jours, plus guère de jeunes ne le sont… »
Undomiel : « Savez-vous réellement qui je suis ? »
La femme : « Oui je le sais. Assied-toi à coté de moi, je vais t’en dire plus. »

Et la jeune marchande s’exécuta.

Lydiane était une jeune femme qui avait été élevée par la vieille dame, une ancienne alchimiste qui désirait transmettre son savoir avant de s’éteindre. La jeune apprentie étudiait avec volonté et passion, mais n’oubliait pas de sortir souvent avec ses amis. C’est ainsi qu’elle avait fait la connaissance d’un archer qui souffrait d’une peine de cœur. Se méprenant sur ses sentiments, il avait cru tomber amoureux de la belle jeune femme qui n’avait d’yeux que pour lui. Un mariage avait même été envisagé entre eux.

Mais un jour, alors que Lydiane allait lui annoncer une grande nouvelle, l’archer lui dit simplement qu’il allait rentrer chez lui, retrouver celle avec qui il s’était embrouillé avant de partir et l’épouser.

La jeune femme en eut le souffle coupé à un point tel qu’aucun son ne pu sortir de sa bouche alors que son cœur se déchirait.

Quelques mois plus tard, elle mettait au monde un bébé, sans que le père de l’enfant ne sache quoi que ce soit. Elle n’avait pas souhaité courir après celui ne l’avait jamais vraiment aimé. Elle voulait garder tout son amour pour l’enfant qui allait naître.

Mais l’accouchement ne se passa pas si bien que prévu. La vieille femme ne pu rien faire pour sauver la jeune maman, pas plus que le médecin dépêché de toute urgence. La vieille femme ne se sentait plus la force de s’occuper d’un jeune enfant, c’est pourquoi elle l’avait déposé devant le couvent le plus proche, parce qu’elle savait qu’ici, on saurait l’entourer d’attention et d’amour.

Elle avait toujours regretté son geste, mais aujourd’hui qu’elle voyait enfin ce qu’était devenu le bébé qu’elle avait abandonné, elle n’avait plus de remords. Elle savait qu’elle avait eu raison.

Elle tendit un sac de toile à Undomiel qui fut surprise du poids de la chose.

La femme : « A l’intérieur de ce sac, tu trouveras les notes de Lydiane. Elle était prête à passer son diplôme d’alchimiste et je sais qu’elle y serait parvenue sans problème. Ces notes te reviennent, ne les perd pas, elles sont ton seul héritage. »
Undomiel : « Comment vous remercier ? »
La femme : « En marchant sur les pas de ta mère. »
Undomiel : « Connaissez-vous le nom de mon père ? »
La femme : « Oui je le connais. Mais cela fait longtemps qu’il est lui-même décédé. La femme qu’il a épousé est morte il y quelques années. Mais ils ont eu une fille qui est entrée au service de l’Eglise. Aujourd’hui, cette jeune femme est monk, tu la trouveras quelque part aux abords de Yuno aux prises avec des monstres de sable. »

La vieille femme se leva du banc.

La femme : « L’été approche à grands pas. Je crois que je vais profiter un peu de cette douce soirée avant de rentrer chez moi. »
Undomiel : « Pourrais-je vous revoir ? »
La femme : « Si Dieu le veut. Adieu ma petite. »

La jeune femme resta assise longtemps sur ce banc avant d’ouvrir le sac de toile. L’écriture sur les carnets était fine et sûre, mais les lampadaires constituaient de bien mauvaises sources de lumière.

Elle rentra doucement à l’internat, se glissa jusqu’à son lit et sombra dans un sommeil sans rêves. Il ne restait plus qu’une semaine avant les congés scolaires de la belle saison, ce qui signifiait qu’il ne restait plus qu’une semaine avant qu’Undomiel puisse partir à la découverte de Yuno et de ses abords…

En arrivant au couvent quelques jours plus tard, Undomiel alla parler de sa découverte à sœur Apolline qui lui apprit que la vieille femme avait été mise en terre la veille.

Equipée d’un couteau léger, du sac de sa mère et de son propre sac à elle, la jeune femme prit le dirigeable d’Alberta dès le début de ses vacances, direction Yuno. Là-bas, elle découvrit une ville bizarre où les couleurs bleue et verte de sa jeunesse n’existaient plus. Elle marcha longtemps avant de s’arrêter devant un petit plan d’eau où elle se rafraichit en peu. Elle y fit une pause, mais fut vite tirée de sa torpeur par des cris :

Voix : « Vous allez crever espèces de sales mobs, oui ? »
« Tu m’as sali toi ? Tu m’as sali ?! Ah ben t’es mort nah ! »

Un bruit de course et de pas venait dans sa direction, Undomiel se leva et vit une jeune femme débouler en courant avec 3 tas de sables qui l’attaquaient.

Voix : « Reste pas là gamine, tu n’es pas de taille contre eux. »

En quelques coups, la femme en tenue rose vint à bout de ses assaillants et alla s’asseoir à coté de la jeune femme.

Voix : « Qu’est ce que tu fais là toi ? Tu as été warpé ici par erreur ? »
Undomiel : « Je cherche une monk dont le père était archer. »
Voix : « Et que lui veux-tu à cette monk ? »
Undomiel : « Je la cherche, qu’est ce que cela peut te faire ? »
Voix : « Oh hey, me casse pas les pieds gamine, si tu veux que je t’aide dans ta recherche, donne moi des billes, sinon tu peux te brosser. »
Undomiel : « Je la cherche pour des raisons personnelles. On m’a dit qu’elle devait trainer dans le coin, que son père était archer mais décédé depuis longtemps et que sa mère serait morte il y a quelques années. C’est tout ce que je sais d’elle. »
Voix : « Y’a pas mal de monk qui trainent dans le coin comme tu dis, mais rares sont les monkettes. Mon père était hunter, pas un simple archer. Et j’ai comme l’impression que c’est moi que tu cherches. Quel est ton nom ? »
Undomiel : « Undomiel. Ton père était également le mien. »
Voix : « Qu’est ce que c’est que cette mauvaise blague ? Quel âge as-tu ? »
Undomiel : « J’ai eu 20 ans il y a 4 mois. »
Voix : « Et moi je vais les avoir dans 6 mois… Je sais que mes parents m’ont eu aussitôt leur mariage, mais serait-ce possible que tu soies née avant ? Explique-moi ce que tu sais. »

Et Undomiel lui raconta ce que la vieille femme lui avait dit quelques semaines plus tôt. Puis elle eut une idée et sortit l’un des carnets de sa mère et montra un dessin griffonné des années auparavant à la monkette.

Voix : « C’est bien mon père. Il est mort alors que j’avais 5 ans, mais je me souviens bien de son visage… Si j’avais su… »
Undomiel : « Alors c’est bien toi… Tu es ma sœur… »
Voix : « J’ai une sœur… Waou, si on m’avait dit… Undomiel… moi c’est Angie. »

Les deux femmes restèrent un moment à parler d’elles, du passé, de leurs projets et se promirent de rattraper le temps perdu. Il restait encore beaucoup de chemin à Undomiel pour réaliser son rêve, mais Angie lui assura qu’elle l’aiderait. La jeune femme savait maintenant qui elle était et cela la rendit plus forte, plus sûre d’elle. Elle deviendrait alchimiste pour atteindre son but, mais aussi pour venir en aide à sa sœur… Comme beaucoup d’autres alchimistes…
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Tissia
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyVen 5 Jan - 18:53

Angie...Génial, je me demande où tu trouve la patiente pour faire tout ça! ^^
CHAPEAUX! afro

Clara
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Angie
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyMar 27 Mar - 18:27

Demain… Demain sera le jour où la jeune Undomiel ira passer son examen pour devenir alchimiste.

Depuis qu’elle était rentrée de ses vacances d’été passées avec sa sœur Angie, elle n’avait eu de cesse de progresser dans toutes les matières, sauf en relations humaines… Elle était une bien piètre marchande vis-à-vis des tiers, mais extrêmement tenace avec les marchands confirmés.

Sa sœur lui avait mit le pied à l’étrier et avait été le déclic qu’il fallait à la jeune femme pour donner un sens à son existence.

La monkette avait mit son entrainement personnel de côté pour s’occuper d’Undomiel, pour voyager un peu avec elle, pour la découvrir et lui raconter son enfance. Même si elles n’avaient pas eu la même mère, la jeune marchande prenait plaisir à écouter les récits de cette vie familiale et elle buvait littéralement les souvenirs qu’Angie avait de leur père.

Leur ressemblance physique n’était pas ce qu’on pouvait qualifier de frappante. Si l’une avait des épaules dignes d’une armoire à glace, l’autre était beaucoup plus chétive, mois endurante. D’ailleurs le jour où Angie mit une hache dans les mains d’Undomiel, celle-ci s’écroula sous le poids de l’arme et faillit succomber aux attaques d’un Poring qui passait par là…

Cet été là avait été une vie de bohème qu’Undomiel ne connaissait pas jusqu’alors. Habituée au calme et à la sécurité du couvent, la voilà sur les routes, à dormir dans un ballon dirigeable en route vers une contrée où la verdure n’existait plus, puis le lendemain, elle grelotait sous la neige d’un pays où les paquets cadeaux faisaient légions.

D’ailleurs Angie avait passé un certain temps dans une usine pendant que la jeune femme attrapait un rhume carabiné à l’extérieur. Soit disant qu’il y avait des monstres roses à l’intérieur qui aurait pu l’attaquer et la blesser. Mais Undomiel avait arrêté de croire les élucubrations de sa sœur quand celle-ci lui parla d’un Poring géant et d’un autre qui portait des petites ailes blanches… Mais bien sûr… Et la marmotte ? La marchande soupçonnait sa sœur de s’être faite arnaquée par un vendeur pour les 7 perles qu’elle lui avait rapporté, mais pour un cadeau, s’était un cadeau de taille… Avec ça elle allait pouvoir changer son vieux cart en ferraille contre un autre en jolis rondins de bois.

Mais de cart, il n’en était point question pendant ces vacances. Undomiel l’avait laissé bien sagement rangé dans sa cellule monacale avec ses livres de cours. Les seules choses qu’elle avait prises avec elle étaient le sac renfermant les notes de sa mère ainsi que son propre sac contenant ses propres observations.

A l’inverse de sa sœur, la jeune marchande avait un bon sens de l’orientation et profitait régulièrement du personnel de la Kafra Corp pour les indications de voyage, bien qu’elle avoue volontiers que cela lui coute toutes ses économies.

Pendant le mois d’aout, Angie présenta sa sœur aux membres de sa guilde. La Voie de Némésis était constituée de personnes toutes à moitié barrées selon les dires d’Undomiel, mais tout le monde était aimable et plaisant. Etait-ce le fait de son lien de parenté avec la monkette rose qui lui épargna toute sorte de quolibets, ou son regard pas franchement avenant avec quiconque la cherchait un peu trop ? Quoi qu’il en soit, Undomiel fut adoptée à l’unanimité par la guilde, et Awen, la priest-panzer-commander, l’intégra dans cette grande famille.

C’est donc en arborant fièrement le blason des Némésis, mais le cœur lourd de devoir se séparer de sa sœur et de cette famille qu’elle avait rencontré, que la jeune marchande reprit le chemin de l’internat d’Alberta.

Elle recevait souvent des nouvelles d’Angie et des guildiens par toute sorte de moyens possibles et imaginables. Pigeons voyageurs, service postal, mais le Lunatic porteur de courrier, alors là, il fallait quand même que sa sœur ait l’esprit complètement à l’ouest pour lui envoyer un lapin… Undomiel avait longtemps rigolé de cette farce, mais avait adopté le petit animal qui, il fallait l’avouer, était bien utile dans les taches de jardinage de la jeune femme.

Elle travaillait dur pour obtenir son diplôme d’alchimiste. Souvent présente à la bibliothèque de l’école, ses lectures avaient pourtant changées. Au lieu des livres habituels que tout étudiant consultait, elle se plongeait dans les écritures de sa mère. Pas plus âgée qu’elle quand elle avait griffonné ces notes, Undomiel s’étonnait toujours de la perspicacité de cette femme qui préparait son diplôme d’alchimiste alors même qu’elle attendait un enfant. Peut être était-ce cela qui lui avait donné la maturité et le recul nécessaires pour comprendre les mécanismes des potions et les réactions chimiques.

Parfois, tard le soir, alors qu’Undomiel étaient aux portes du sommeil dans la bibliothèque, une silhouette apparaissait devant ses yeux fatigués et semblait tourner les pages d’un livre imaginaire et pointer du doigt une formule que la jeune femme cherchait en vain jusque là.

Le soubresaut qu’elle avait systématiquement quand elle recouvrait ses esprits, faisait disparaître la forme fantomatique, mais la jeune marchande savait alors dans quel livre il lui fallait chercher la solution qu’elle recherchait.

Sa mère ? La vieille femme décédée juste après lui avoir révélé son histoire ? Undomiel ne savait pas laquelle des deux lui venait en aide. Jamais elle ne parlerait de ces apparitions, ne sachant pas si c’était son esprit qui travaillait malgré elle, ou si c’étaient les esprits de ces deux femmes qui travaillaient pour elle…

Et puis en plein mois de janvier, alors que l’hiver faisait rage et qu’Undomiel avait revêtue bonnet et mitaines pour affronter les rigueurs des éléments sur la place du marché, elle eut la surprise de trouver sa sœur, errant comme une âme en peine en plein Alberta.

Elle ferma aussitôt sa boutique, coupant court à des négociations portant sur le prix des blue potions qu’elle proposait, elle attrapa le capuchon d’Angie et la traina dans une auberge.

La monkette était frigorifiée… Vêtue des simples corsage, corsaire et cape à capuche qu’elle avait porté tout l’été, elle n’avait pas prit la peine de se couvrir un peu plus chaudement pour la saison.

Undomiel l’installa devant l’âtre de la cheminée dans lequel brûlait un énorme rondin de bois. Elle commanda deux boissons chaudes et glissa un billet à l’aubergiste afin que celui-ci glisse à son tour quelques goutes de ce qu’il avait de plus fort comme alcool, dans le bol destiné à la monkette.

Elle regarda sa sœur qui commençait à reprendre des couleurs. Elle tremblait toujours, comme si elle avait subit un choc. C’était à peine si elle hocha la tête pour remercier l’aubergiste qui lui servait un café spécial.

Angie gardait les mains autour de sa tasse, comme si elle cherchait à les réchauffer. Peut être était-ce là le premier signe de son retour à la vie.

En tout cas, le second signe fut on ne peut plus radical… Elle porta le café à ses lèvres, mais ne se rendit pas compte qu’il n’avait pas une odeur de simple café.

Angie : « Pouahhhhhh ! Mais c’est quoi ça ? »

Les autres personnes présentent dans l’auberge sursautèrent en chœur… pendant que la jeune marchande arborait un sourire satisfait.

Angie : « Qu’est ce que tu as fait mettre dans ce café ? »
Undomiel : « A dire vrai ? »
Angie : « Oui ! »
Undomiel : « Ben à dire vrai, je ne sais pas… Un truc fort et alcoolisé pour te réveiller. »
Angie : « Bougrement efficace ce truc ! »

Elle but une grande gorgée du breuvage qui finit de lui rendre ses couleurs.

Undomiel : « Tu m’expliques pourquoi tu étais dans cet état ? »
Angie : « Le Roi a négocié la paix avec toutes les catégories de monstres du royaume, et a imposé aux guildes de quitter les châteaux qu’elles tenaient. »
Undomiel : « Mais c’est génial ! Ca veut dire qu’on vivra en paix maintenant ! Je ne comprends pas pourquoi ça t’a mis dans un tel état. »
Angie : « C’est simple. Paix égal aucun monstre. Plus de monstre, plus personne pour les exterminer. Chômage… Pour moi comme pour toi.»
Undomiel : « Comment ça pour moi aussi ? Toi je comprends, mais je ne vois pas pour moi. »
Angie : « A quoi serviront les potions qui redonnent les pouvoirs magiques aux combattants, s’il n’y a plus de combattants. Et quel homonculus feras-tu apparaître si les monstres gentils sont au paradis ? »

Du coup, c’était Undomiel qui tombait sous le choc de la constatation… L’avenir qu’elle avait mit tant de temps et tant de conviction à préparer, tombait tout simplement à l’eau… Tout ça parce que le Roi aspirait à une vie de paix.

Angie : « Il me reste encore de cette décoction que l’aubergiste ose qualifier de café… En veux-tu ? »

Le sourire revenait aux lèvres des deux sœurs.

Undomiel : « Qu’allons-nous devenir ? Que va devenir la Voie de Némésis ? »
Angie : « Pour l’instant, il y a des manifestations un peu partout dans le royaume dans le but de faire pression sur le gouvernement pour qu’il brise le pacte, mais je n’ai pas l’impression qu’il va revenir sur sa parole. Tout Némésis désespère. Certains attendent le retour de l’ancien temps chez eux, d’autres sont déjà partis dans les royaumes voisins… Pour ma part, j’ai été voir ce qui se passait dans le Royaume d’Héliopolis, mais ils ne parlent pas la même langue que nous et leurs système d’entrainement est différent. Il faudrait tout reprendre de zéro. Je me demande si j’en aurais le courage, même si la population m’a l’air plutôt sympathique… »

Elles restèrent dans l’auberge à discuter entre elles encore plusieurs heures. Il était bien tard dans la soirée quand Undomiel rentra à l’internat. Elle affronta la responsable du dortoir quand elles tombèrent nez à nez dans un couloir et arrêta le flot de remontrances en rappelant qu’elle était majeure et donc qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de son corps. La mégère prit un air surpris avant de s’effacer en grommelant une suite incompréhensible de mots où seuls « couvent » et « dévergondée » furent à peu près décryptable.

Undomiel se fichait pas mal de ce qu’on pouvait penser d’elle et décida de sécher les cours du lendemain pour rendre une petite visite à Sœur Apolline, celle qui l’avait élevée au couvent.

Alors que les autres internes attrapaient leurs livres de cours, la jeune femme prenait ses gants, son bonnet et son écharpe et prenait la direction du couvent où elle avait grandi. Sœur Apolline l’accueillie à bras ouverts et lui assura que si l’internat la contactait pour lui signifier l’attitude de sa petite protégée, elle n’en tiendrait pas rigueur. Aux yeux de la jeune femme, la sœur était une sainte.

Undomiel lui raconta ce que sa sœur lui avait apprit la veille et cela n’étonna pas la femme d’église.

Sœur Apolline : « J’avais entendu dire que le Roi était de plus en plus effacé et qu’il aspirait à plus de sérénité dans son royaume, mais de là à conclure un pacte avec toutes ces forces du mal… »
Undomiel : « Vous qui avez toujours été de bon conseil, que me conseillez-vous de faire pour mon avenir ? Dois-je suivre ma sœur et tenter ma chance dans un autre royaume ? Ou dois-je continuer mes études pour obtenir un diplôme qui ne vaut plus rien ? »
Sœur Apolline : « Je pense que tu devrais passer du temps avec ta sœur. Ca ne pourra pas te faire de mal d’apprendre ce qu’elle sait, et ça ne pourra que vous rapprocher l’une de l’autre. Et si tu penses au fond de ton cœur, qu’il serait judicieux de partir dans un autre royaume, alors vas-y. Tu as toujours les notes de ta mère, elles s’appliqueront à toutes les circonstances. »
Undomiel : « Pensez-vous que le Roi reviendra sur sa décision ? »
Sœur Apolline : « Sincèrement je ne pense pas. A moins qu’il n’abdique, je ne vois pas d’autre solution. »

La jeune femme rentra à l’internat pour récupérer ses affaires, écrivit une lettre à l’attention du directeur de l’établissement et la glissa dans la boite à lettres pleine à craquer, devant l’école. Des parents venaient chercher leurs enfants, de jeunes adultes sortaient avec leur sac à l’épaule… L’internat se vidait de ses résidents.

Undomiel retrouva Angie à l’auberge où celle-ci était en train de déjeuner, un sac à ses pieds. Elle lui expliqua qu’elle avait prit le temps de faire des emplettes et d’acheter des vêtements plus adéquats à la saison. La jeune marchande lui fit part de son souhait de vouloir la suivre et la monkette n’y opposa aucune objection.

La seule condition pour Angie, était de passer par la ville de Payon pour acheter un stock de jus de carotte. Elle montra alors à sa sœur, ce qu’elle cachait dans l’une des poches de sa cape : un Lunatic semblable à celui qu’elle lui avait fait parvenir.

Angie : « Il s’appelle Bestiole et il me suit un peu partout. Je l’adore cette boule de poils, même s’il ne fait rien de bien utile. »

La jeune marchande fut un peu surprise, mais souleva la bâche qui recouvrait une partie de son cart. A l’intérieur, le Lunatic porteur de courrier.

Undomiel : « Je n’ai pas pu m’en séparer. Elle s’appelle Luna. Mais elle m’aide bien dans mes travaux de jardinage. »
Angie : « On n’est pas sœur pour rien ! »

C’est dans un éclat de rire qu’elles sortirent de concert de l’auberge, l’une avec un sac sur l’épaule, l’autre avec deux sacs gibecière et un cart en rondins de bois.

Après avoir récupéré un stock de jus de carottes pour leurs mascottes, elles prirent la route vers le royaume d’Héliopolis. Elles passèrent par les champs de Yuno où Angie avait l’habitude de sévir contre des tas de sable, mais là rien. Pas un grain de sable mouvant, pas même une plante carnivore… Qu’à cela ne tienne, elles continuèrent leur route.
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Angie
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyMar 27 Mar - 18:28

Mais à la frontière des deux royaumes, on leur demanda de se défaire de leur équipement. Adieu les fists et la masse de la monkette, adieu la dague acérée de la marchande… Mais quand le douanier leur demanda de laisser aussi leurs Lunatics, ce fut un déchirement. Elles s’étaient habituées aux mimiques de leurs charmants lapins. Luna avait même commencé à apprendre à Bestiole comment aider sa maitresse pour arracher des plantes.

Le douanier informa les deux sœurs que leurs animaux seraient gardés et bien soignés jusqu’à leur retour, mais la séparation ne serait-ce que temporaire, leur faisait bien mal au cœur.

Puisqu’elles devaient se défaire de tout leur passé, elles avaient décidé d’un commun accord qu’elles changeraient d’identité dans le nouveau royaume. C’est sous des vêtements masculins qu’elles firent leurs premiers pas sur ce territoire étrange et très peu peuplé. La population était amicale et peu avare d’aide.

Leurs formations les éloignèrent encore une fois l’une de l’autre, Angie restait à proximité du sanctuaire de la capitale, et Undomiel s’était établie non loin de la cité marchande. Elles s’envoyaient régulièrement des courriers, mais la jeune marchande se rendait bien compte que sa sœur avait du mal à se faire à sa nouvelle vie. Sans son équipement, elle semblait perdue.

Undomiel découvrit une guilde dont les membres lui paraissaient sympathiques. Elle postula donc chez eux, la solitude lui étant devenue pesante. Une bonne ambiance régnait chez ceux qui s’appelaient les Conspirateurs. Personne ne s’y prenait au sérieux et beaucoup offraient leur aide au jeune marchand énigmatique qui parlait peu, mais qui avait reconnu l’une de ses anciennes co-guildienne parmi cette nouvelle guilde.

Tout était à faire, mais après tout, Undomiel n’était pas encore allée très loin dans son apprentissage. Bien sûr que le bouclier et la damascus que sa sœur lui avait prêté lui manquaient… Horriblement même. Le cure dent qu’elle avait acheté dans la capitale ne lui était pratiquement d’aucune utilité et elle ne pouvait pas encore louer de cart pour la simple et bonne raison qu’ils étaient beaucoup plus lourds ici et qu’il lui faudrait beaucoup plus de force dans les bras pour pouvoir se déplacer à une vitesse normale.

Mais elle s’accrochait et espérait même devenir alchimiste avant que sa sœur puisse à nouveau devenir monkette. Elle pourrait ainsi l’aider dès ses débuts et peut être lui faire économiser quelques précieux zénys.

Au sein de sa nouvelle guilde, Undomiel n’entendait pas parler des évènements qui secouaient encore le royaume du Roi Arcadya. Mais Angie, elle, suivait tout ce qui pouvait s’en dire. Rapidement, elle entendit une rumeur selon laquelle le Roi pourrait abdiquer. Ne voulant pas faire espérer sa sœur pour rien, elle ne lui en fit pas part.

Et puis un jour, elle croisa la route d’une personne qu’elle avait bien connue, la priest Awen. Elle rayonnait de bonheur, un nouveau Roi avait été nommé et le pacte conclu avec les forces du Mal, avait été rompu. Elle espérait même pouvoir accéder aux plus hautes sphères parmi les meilleurs combattants : elle allait terminer sa carrière de priest pour devenir High Priest… Des heures, des semaines, des mois de travail allaient lui être nécessaire, mais elle avait la volonté de rejoindre deux des membres fondateurs de la Voie de Némésis.

Angie vivait donc désormais à la frontière des deux royaumes, mais ne faisait toujours pas de pas vers son ancienne patrie. Awen lui racontait ce qui s’y passait et cela lui suffisait amplement. A travers les courriers que lui envoyait sa sœur, elle pensait qu’Undomiel avait trouvé sa voie dans le royaume d’Héliopolis.

Et puis un jour, Awen changea de ton vis-à-vis de l’une de ces personnes qu’elle voulait rejoindre au sein des meilleurs combattants. Il semblait qu’on l’avait dupé, que cette personne était devenue une machine froide. Mais ce qui avait le plus marqué la priest, c’était que l’autre personne s’était mis en travers d’une explication qui aurait été nécessaire.

Awen reprit donc les fonctions qui avaient fait d’elle une terreur, et ôta son blason Némésis pour rejoindre une guilde ô combien puissante et pourtant peu peuplée : les Raise of Heaven. Sous leur bannière, elle venait en aide à de puissants guerriers et semait le trouble dans les rangs de ceux qui furent ses alliés.

Angie se décida alors à envoyer un courrier à Undomiel pour lui expliquer la situation :

Petite sœur,
Le Roi Arcadya a abdiqué il y a quelques semaines, c’est aujourd’hui le Roi Agora qui règne sur notre royaume natal.
La Voie de Némésis, la guilde que je chérie tant, part à volo. Awen n’est plus notre supérieure, elle est partie chez ces personnes qui ont un accent bizarre, les Raise of Heaven.
J’ai bien envie de les rejoindre à mon tour et d’aider celle qui m’a guidé à mes débuts. Elle a quelques démêlés avec les anciens fondateurs de la VdN, et je ne peux la laisser les affronter sans mon aide.
Oh bien sûr, elle pourrait se passer de moi, je ne suis pas encore très forte, mais je n’arriverais plus à dormir si je ne faisais pas ça pour elle.
Tu es libre de rester ici, au Royaume d’Héliopolis, ou de me suivre. Mais sache que si tu me suis, et que tu m’y vois sous des couleurs plus sombres, il n’empêche que je reste une Némésis au fond de mon cœur.
Et qui sais si un jour peut être La Voie de Némésis connaitra un nouvel âge d’or ? Ce jour-là, je reprendrais mon blason et le coudrais moi-même sur mon corsage.
Je serais au poste frontière où nous avons laissé Bestiole et Luna, d’ici deux jours. Je t’y attendrais la journée, puis je partirais.
Je t’embrasse jeune fille,
Ta sœur qui t’adore


Deux jours plus tard, Undomiel était à l’heure au rendez-vous. Sans remords, elle venait de quitter sa nouvelle guilde et allait à nouveau suivre sa sœur. Elles se serrèrent un moment dans leurs bras, et le douanier en faction au poste frontière regarda ces deux jeunes hommes se sauter dans les bras l’un de l’autre d’un œil pour le moins sceptique… « S’ti qu’sont gais ces deux-là »…

Elles abandonnèrent leurs déguisements avant de franchir la frontière et le douanier fut encore plus surpris. Les deux jeunes femmes réclamèrent leurs équipements et surtout leurs Lunatics.

Ils leur firent une fête digne d’un numéro de cirque, battant des oreilles pour tenter de s’envoler, grignotant toutes les carottes qui leur passaient sous les dents… Bref, le quatuor s’était reformé et prit la route vers le quartier général des Raise of Heaven.

Angie y suivit Awen, Xerxes, Tenshu and co dans le but d’aller les aider à empêcher les anciens alliés de tourner en rond, et histoire de les faire tourner bourriques à la seule vue de l’emblème des RoH…

Undomiel quand à elle, reprit le chemin de l’internat où nombre d’anciens élèves reprenaient du service à son instar. La fin de l’année approchait, et les épreuves pour le diplôme d’alchimiste aussi.

Il allait lui falloir travailler d’arrache pied pour récupérer le retard qu’elle avait accumulé, mais elle avait retenu les leçons que lui avaient offertes les Conspirateurs… Elle savait quels monstres il lui fallait tuer pour s’améliorer rapidement. Et surtout, quand elle veillait tard dans la bibliothèque, une aide précieuse lui montrait ce qu’il lui fallait connaître…

La jeune femme avait bien changé depuis qu’elle avait rencontré sa sœur pour la première fois. Elle était déterminée à décrocher son diplôme et à se mette au travail… dès demain…
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyMar 27 Mar - 20:21

J'en veut encore (et ces rares que je lis des histoire longue XD alors profiter en) et surtout que ces la premiere fois qu'on parle des roh confettis
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyJeu 29 Mar - 15:23

Merci Doum, ça me va droit au coeur de voir que tu suis les aventures de ma petite dernière Embarassed

Et pour te faire plaisir, voilà la suite de ses pérégrinations, à savoir sa quête alchimiste.

Bonne lecture à tous geek
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyJeu 29 Mar - 15:24

One day in the life of a new alchemist (extrait du Journal Intime d’Undomiel)

Al De Baran, le 28 mars 2007

J’étais bien trop fatiguée hier soir pour écrire quoi que ce soit, exceptionnellement, j’écrirais donc ce matin (et ce soir, niet).

Donc hier, je passais mes épreuves pour le diplôme d’alchimiste. Hormis mes révisions sur les énigmes que j’aurais à résoudre, je me suis présentée à l’examen, les mains dans les poches... Ou plutôt, les mains sur mon cart remplis de bric à brac pour être exacte.

J’avais rendez vous avec Angie à la Kafra Est de Prontéra avant le début des épreuves. Elle voulait me souhaiter bon courage, mais elle a eu un empêchement de dernière minute (je la soupçonne quand même de s’être encore une fois pris les pieds dans ses lacets ou de s’être perdue quelque part aux confins du Royaume). Elle m’avait donc envoyé l’une de ses amies pour me remettre une enveloppe contenant un message :

Bon courage frangine, tu es l’espoir de la famille. J’ai confiance en toi, tu y arriveras.

Toujours aussi éloquente la monkette rose... M’enfin, le principal était là, elle m’encourageait.

Et puis dans l’enveloppe, il y avait pas mal de billets. Je les ai compté rapidement en fine marchande (oui bon, je rêve un peu). Un sacré pactole qu’elle me donnait là ma sœur adorée.

La blacksmith me remit ensuite une centaine de petits fours. Non, pas ceux qui se mangent, ceux qui permettent de faire des forges. Ceux qu’il fallait que je présente à la guilde des alchimistes pour démarrer mon examen.

La Blacksmith : « Cadeau d’une amie à l’amie d’une amie. »

J’en étais sur le derrière... Je pensais passer les acheter à Geffen sur la route, mais ils me tombaient dans les bras sans que je n’ai rien à débourser. J’avais beau demander qui était l’amie qui me voulait autant de bien, je n’arrivais pas à faire parler cette BS toute de cuir vêtue. Bizarre cette nana.

Bref, j’avais donc mes mini furnaces sur les bras. Impossible d’avancer avec ce sac sur l’épaule... Et mon cart qui était archi-plein... La Kafra ouvrit un vestiaire qui portait mon nom et j’ai pu y déposer les cochonneries qui encombraient ma charette.

Un rapide au-revoir à la BS et on me téléportait à Geffen. Tour de la ville pour trouver une autre Kafra, et téléportation vers Al De Baran.

Profonde respiration avant d’entrer dans l’antre de la guilde des alchimistes. Après tout, j’avais toujours les notes de ma mère sur moi, au cas où.

La petite dame derrière le comptoir me demanda de bien vouloir lui faire un chèque de 50.000 zénys (heureusement qu’Angie avait pourvu à mes finances, sinon j’aurais été très très mal) et de lui remettre les mini furnaces. Trop heureuse de pouvoir enlever cette charge qui me tirait sur les bras, je les lui tendais et faillis défoncer le comptoir.

Elle m’envoya au sous-sol du bâtiment, rencontrer un type dont le nom m’a échappé. Il me posa des questions ayant pour but (je pense) de vérifier mes capacités de marchande.

Calcul mental... Heureusement pour moi que j’avais ma chère calculatrice et le livre de ma mère qui m’informait qu’il y avait des erreurs dans la solution que se passait tous les apprentis alchimistes. Effectivement, il y avait bien une erreur sur le calcul.

Puis des questions sur des prix et des poids d’articles communs, des helms, des fly wings. Après vérifications dans mes bouquins, je donnais les réponses au type qui ne me disait pas si j’avais bon ou faux.

La dernière question fut la plus terrible : quel serait mon bénéfice si j’achetais 5 helms avec une réduction de 24% et que je les revendais à 20%. Mais à 20% de quoi ? du prix de vente normal ou du prix réduction faite ? Au hasard, je répondais ce qu’on m’avait dit de répondre, à savoir : 8.800 zénys.

Bon, ça c’était fait, la suite à présent... Et bien non ! Le gusse refusa mes réponses sous prétexte que l’une d’entre elles était fausse.

Pourquoi ma sœur n’était elle pas là ? Un asura derrière les étiquettes, et j’aurais eu la suite de mon examen devant moi... Jamais là quand il le fallait...

Et comme de fait exprès, le questionnaire changea. Et rebelote pour une série de calcul mental, puis de poids total et de prix. Et encore la question qui tuait avec du 24% de remise et du 20% du prix... En y réfléchissant bien, ce n’était pas 20% du prix de vente normal, mais vu la solution qu’on me donnait, c’était 24%... Bref, de quoi s’arracher les cheveux, mais cette fois-ci le type approuva mes réponses et m’envoya voir Darwin pour vérifier sa théorie sur l’évolution des potions...

Mince, il me fallait 3 medecine bowl et je ne savais pas où en trouver. Aucun de mes livres ne me disait quoi faire. J’étais retournée m’assoir devant le comptoir à l’entrée de la guilde et Luna me regardait comme si elle avait envie de se dégourdir les pattes.

Mais c’est bien sûr ! Xerxes saurait bien ça lui. Luna se transforma à nouveau en lapin-messager et alla trouver le Sin Cross. La réponse m’est revenue rapidement : derrière toi patate !

Ben oui, les medecine bowl s’achètent au comptoir de la guilde des alchimistes, soit à moins de 4 mètres de moi. Un peu honteuse, j’achetais discrètement les bols, sortait de mon cart 1 bouteille vide, 1 herbe verte, 1 herbe blanche et 1 herbe jaune. Je venais de relire les notes de ma mère, à première vue, il me fallait ces ingrédients avec moi pour la suite des évènements.

Une fois devant Darwin, celui-ci me parla longuement pour finalement me dire de revenir avec les bons ingrédients. Pensant qu’il lui fallait des lunettes, j’insistais pour qu’il me fasse passer son épreuve. Buté cet animal ! Il ne voulait pas. J’écoutais un peu plus attentivement ce qu’il me demandait pour me rendre compte que ce n’était pas 1 bouteille vide qu’il me fallait, mais 3, et que l’herbe jaune ne lui était d’aucune utilité puisqu’il voulait une rouge...

Fatiguée la mèmère ! Je sortais donc de mon cart ce qu’il me fallait et continuais donc mon examen. Darwin m’expliqua en détail sa théorie sur l’évolution d’une bonne potion, me montra comment faire une green potion, et ce fut mon tour de créer une red potion. Toute fière de mon résultat, Darwin valida ce test et m’offrit une troisième potion.

Il m’envoya ensuite voir Von Helmont au bout du couloir pour la suite de l’examen.

Totalement stressé le type ! Jamais vu quelqu’un qui avait autant de boulot par dessus la tête. Finalement il m’a envoyé voir Morgenstein à Geffen... Et comme si les allers retours ne suffisaient pas, je devais retourner à Alberta pour me faire remettre une invitation pour pouvoir parler au type.

Raz le bol des allers et retours pour me faire envoyer à Pétaouchnock les Bains puis à Tataouine les Ombrelles...

Pas de temps mort, au lieu de courir à travers tout le Royaume, j’utilisais les Kafras locales. Bien plus pratique que des boots usagés, je remerciais quand même ma sœur qui m’avait fait cadeau d’une belle somme d’argent que j’étais en train de dilapider à une vitesse faramineuse.

A Alberta donc, direction la dernière maison au Nord, le type à l’étage près de la fenêtre. Ah ben non, c’est pas moi qui donne les invitations, c’est « Je sais plus qui, j’ai perdu son nom », près de la place du marché de Geffen.

Undomiel : « Mais j’en viens de Geffen ! »
« J’ai perdu son nom » : « Pas ma faute. »

Tient, une Kafra... Tu tombes bien ma cocotte... Envoie-moi à Geffen ou je fais un malheur !

Le type était bien à l’endroit indiqué. Gentil comme tout, il m’expliqua où trouver Morgenstein et me délivra une invitation en bonne et due forme. Enfin quelqu’un de compréhensif dans ce monde où on aurait cru que passer un diplôme était synonyme de temps perdu...

Allé zou, à la guilde des Blacksmiths où Morgenstein était censé m’apprendre à réaliser des mixtures et des counteragents.

Il m’expliqua tout ça et puisque la pratique vaut mieux que la théorie, il réalisa sous mes yeux les précieuses potions. Heureusement que j’avais fais la récolte des champignons peu de temps avant sinon je n’aurais pas eu les karvodailnirol ni les détrimindexta. Et puis bon l’alcool que je stockais dans mon cart pour d’autres occasions aura servi là aussi pour une bonne cause.

Morgenstein me dit alors qu’il fallait que je retourne voir Von Hemont qui vérifierait si j’avais bien compris ce qu’on venait de m’apprendre. Mais avant, il fallait que je passe acheter 5 autres petits fours et que je récupère des coals. Soit disant que Von Hemont en aurait besoin.

Je savais que ma sœur avait passé un moment dans les mines d’à côté, mais avait-elle gardé les précieux métaux ? A tout hasard, j’envoyais Luna en mission spéciale. Elle revint rapidement avec la réponse : « J’ai tout refilé à la blacksmith qui t’a fait coucou tout à l’heure. Demande lui si des fois il lui en resterait. »

Cherche lapin… Cherche la BS. Réponse « Tout est passé en forge désolée. J’en ai récupéré 3, va à la guilde des alchi, quelqu’un te les apportera ».

Il m’en manquait encore deux… Et puis une idée au hasard… Saint Xerxes aurait-il 2 malheureux coals en stock ?

Va, cours, vole, Luna ! Réponse « Je t’apporte ça où tu veux, j’en ai pas mal. »

Pauvre Lunatic… Elle était dans un état quand elle m’a rejoint à la guilde des alchimistes… A peine l’avais-je déposé dans mon cart qu’elle dormait déjà sur ses deux oreilles.

Dans la précipitation, je n’ai même pas pris le temps de remercier Xerxes pour ses deux coals. La prochaine fois que je le verrais, il faudra que je rattrape mon manque de tact.

Bref, revenons-en à mon examen. Donc je file voir Von Helmont qui me demande la liste des ingrédients pour les mixtures et les counteragents, me prend les 5 coals et les 5 petits fours et m’envoie voir Nicholas Flamel dans la salle d’à coté.

Des anagrammes à résoudre… Rien que ça… Seulement c’était sans compter sur la fatigue qui commençait à se faire sentir. A la suite de la troisième question, j’ai tout simplement oublié de tourner la page de l’énoncé… J’ai pas mal cherché la solution qui était sous mon nez sans la voir et j’ai forcément rendu une copie fausse.

Epreuve à refaire forcément. Quand enfin j’ai découvert qu’il y avait une suite au dos du feuillet, je me serais volontiers collé une claque moi-même ! C’est ma frangine qui se serait marré comme une baleine en voyant mon étourderie.

M’enfin… Finalement, j’ai réussi l’épreuve et Von Helmont me remit un paquet que je devais apporter à Yuno… Rien que ça… Yuno, à l’autre bout du Royaume.

Sans même regarder ce qu’il y avait dans le sac, je retrouvais le chemin de la Kafra, utilisais ses services, et me faisais téléporter dans cette ville étrange où j’étais censé rencontrer 2 messieurs dans un restaurant. Deux noms à la gomme dont je ne me rappelle que le début : « Bi ».

Bref, je leur tendais le sac en leur disant : « De la part de Nicholas Flamel ». Et ils me tendirent 5 rubis. Ca j’y ai fait attention, parce que je sais que ça coute énormément cher. Ensuite je devais retourner voir Flamel. Et encore passage par la Kafra, décidément, ce diplôme me couterait bien cher.

Me revoilà donc à Al De Baran où ce cher Flamel m’annonça avec cérémonie que j’avais (enfin) obtenu mon diplôme d’alchimiste… Il me donna un livre sur la création de cocktails alcoolisé et m’envoya voir le styliste de la guilde pour que celui-ci me remette mon premier uniforme d’alchimiste.

La soirée avait été longue, je n’avais pas le courage d’envoyer la pauvre Luna pour prévenir ma sœur et mes co-guildiens que j’avais enfin mon diplôme, et je me suis endormie à la taille, sur une banquette face au comptoir dans la guilde des alchimistes…

On verra en temps et en heure pour la suite des évènements, pour l’instant, je récupère tranquillement de mes émotions. Mais je sais qu’il va encore me falloir travailler un moment avant de pouvoir venir en aide à qui que ce soit… Surtout travailler le lancer de cart et les muscles de mes petits bras…
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyJeu 29 Mar - 16:30

Des que je me lève je voie la suite XD. J'ai tellement détste ce test la ^^ (moi jai regarder sur un sie pourle faire) mouhahah et encore une fois on s'ennuie pas a lire ^^.

p.s. S'en va lire tout de suite ces autre rp qui a jamais lu XD
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Tissia
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MessageSujet: Re: Undomiel   Undomiel EmptyJeu 29 Mar - 19:23

A nouveau GG Angie, j'aime beaucoup ton style d'écriture, on s'en lasse jamais. =)
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